Parc National de Phnom Kulen, Cambodge, janvier 2024
En ce début d’année, nous souhaiterions remercier tous les donateurs et donatrices qui ont contribué à ce projet.
Depuis le démarrage du projet en 2021, les jeunes plants ont bien grandi ! Pour mémoire, 8 281 arbres avaient été plantés par les 176 familles bénéficiaires. Cela représente 23 essences dont 18 essences fruitières et 5 essences forestières. Cette diversité de plantations à plusieurs bénéfices :
- assurer la sécurité alimentaire des familles,
- améliorer leurs revenus et conditions de vie,
- préserver les ressources naturelles et le patrimoine du Parc National de Phom Kulen.
Un an après la campagne de plantation le taux de survie était plus faible que prévu pour les essences fruitières qui sont plus fragiles. Les deux causes majeurs ont été la sècheresse accrue et la durée d’acheminement des plants entre les pépinières et les lieux de plantation qui a été rallongée pendant la période Covid.
C’est pourquoi une phase de regarni a été enclenchée avec 4 140 nouveaux plants fruitiers.
A cette occasion, une cérémonie de remise des plants a été organisée dans le village d’Anlong Thom en présence des autorités locales et de 5 chefs de villages voisins. Ce fut l’occasion de sensibiliser un large public sur l’importance des arbres que ce soit au plan alimentaire, économique, environnemental ou climatique.
Depuis le bilan est positif : sur un total de 12 421 arbres plantés (dont 4 140 en regarni) 9 933 sont vivants à fin 2023.
L’année 2023, a été consacrée à l’accompagnement des producteurs·trices sur l’entretien des arbres. Plusieurs bonnes pratiques sont à mettre en place pour favoriser leur croissance et surtout les premières années.
Le premier point d’attention se situe au pied des arbres. Le binage, effectué au début de chaque saison des pluies permet d’éliminer les mauvaises herbes et de prépare le terrain pour le paillage. Ce procédé, consiste à recouvrir le sol avec des matériaux d’origine végétale. Réalisé juste après le binage il permet, entre autres, de limiter l’évaporation de l’eau et la pousse des mauvaises herbes ; de protéger la terre de l’érosion et de la sècheresse ; ou encore de développer la vie microbienne / la fertilité des sols.
Le deuxième point d’attention porte sur la protection phytosanitaire des arbres fruitiers qui sont particulièrement sujets aux maladies et aux nuisibles (ravageurs, parasites). Des séances sur la fabrication et l’utilisation de biopesticides ont été dispensées. Les procédés étaient centrés sur des solutions naturelles à base de matières premières facilement disponibles au village ou dans les champs : neem, ail, piment, tabac… Ces temps de formation ont également permis de pointer l’impact positif sur l’environnement et la santé humaine.
Parole de producteur :
Vanna cultive plusieurs essences sur son exploitation : 10 longaniers, 10 litchis, 50 cocotiers, 5 limetiers, 5 orangers et 35 arbres forestiers. Il a été accompagné pour réaliser la taille de ses arbres fruitiers, il nous raconte…
« Avec les techniciens du projet, j’ai d’abord appris la taille dite « de formation ». Il s’agit de donner une belle forme aux jeunes arbres pour qu’ils produisent des fruits de bonne qualité et abondamment. Maintenant je sais aussi faire la taille « d’entretien » pour éliminer les branches mortes ou malades et éviter toute contagion ; pour éclaircir le houppier, c’est-à-dire pour supprimer certaines branches afin d’aérer le cœur de l’arbre et faire entrer la lumière. Grâce à ces tailles régulières et aux recommandations d’hygiène, mes arbres sont en bonne santé. Les fruits seront plus beaux, j’aurai de meilleurs récoltes et mes revenus augmenteront. »
