CAMBODGE – Parc National de Phnom Kulen : agroforesterie pour lutter contre la déforestation, la pauvreté et l’insécurité alimentaire

CONTEXTE ET ENJEU

Le projet se situe dans le parc National de Phnom Kulen, dans le village de Anlong Thom, à proximité de la ville de Siem Reap et du site archéologique d’Angkor. Fief des Khmers rouges jusqu’en 1996, du fait de son isolement géographique, le Phnom Kulen a énormément souffert des ravages de la guerre et sa population, en rapide expansion, reste aujourd’hui encore l’une des plus pauvres et des plus isolées de la province de Siem Reap.

La majorité des villageois sont des agriculteurs, qui cultivent du riz pluvial (cultivé dans des champs non immergés), du manioc, des patates douces et du maïs, en pratiquant une agriculture sur brûlis, défrichant et brûlant les parcelles qu’ils exploitent pendant un an, puis les abandonnant à la forêt pour une dizaine d’années, lui laissant le temps de se régénérer.

Depuis quelques temps, les terrains utilisés pour la production de riz sont transformés par les villageois en plantations permanentes d’anacardiers (produisant  des noix de cajou) au lieu de les abandonner à la forêt. Le cycle de rotation des cultures sur brûlis est ainsi rompu et les villageois défrichent alors de nouvelles parcelles forestières pour l’agriculture. La culture d’anacardiers a été déclarée illégale par le parc national de Phnom Kulen car elle entraîne déforestation du parc : seuls 20% du couvert forestier subsistent aujourd’hui.

Le parc national est ainsi confronté à des défis environnementaux, démographiques, socio-économiques majeurs combinés à la nécessité de protéger le patrimoine archéologique exceptionnel du site.

Un premier projet a été mené par Agrisud International qui a permis d’appuyer 1870 exploitations dans 8 communes de la province de Siem-Reap. Le projet CAMBODGE – Parc National de Phnom Kulen : Agroforesterie pour lutter contre la déforestation, la pauvreté et l’insécurité alimentaire, s’inscrit dans la continuité de ce projet et vise la plantation de 6 200 arbres fruitiers dans le village d’Anlong Thom, bénéficiant à 170 exploitants agricoles. La plantation vise plusieurs bénéfices en proposant aux producteurs des alternatives aux revenus tirés de la culture de noix de cajou :

• Leur apporter une sécurité alimentaire et nutritionnelle plus importante.
• Leur permettre d’approvisionner le marché local de produits frais et diversifiés pour bénéficier eux aussi du tourisme et générer des revenus additionnels et pérennes.
• Protéger la biodiversité en augmentant le nombre d’espèces installées et en limitant l’extension des monocultures et la pression sur les forêts.
• Maintenir la qualité des sols en limitant les importants phénomènes d’érosion de surface liée à la fois à un couvert végétal faible et à des précipitations de plus en plus intenses.
• Contribuer à la protection des cours d’eau de l’assèchement et au rechargement des nappes phréatiques.
• Contribuer à leurs besoins en bois de chauffe (valorisation des résidus de taille / élagage).

CALENDRIER DES TRAVAUX

• Janvier à février 2021 : identification des sites et bénéficiaires par les techniciens.
• Mars à avril 2021 : formation des bénéficiaires sur les techniques de plantation par les techniciens.
• Mai 2021 : réalisation des trous de plantation par les bénéficiaires, contrôle des trous par les techniciens, plantation par les bénéficiaires.
• Septembre 2021 à Avril 2025 : suivi de la reprise des jeunes plants par les techniciens.