Ille-et-Vilaine, France, mai 2021
La plantation de Loïc et Jean-Philippe s’est déroulée en février 2020 et avait pour objectif de diviser la prairie en petites parcelles (appelées paddocks). Ainsi ils pourront faire paitre le bétail alternativement sur ces parcelles . Cela permettra une repousse plus rapide et plus abondante de l’herbe.
Au total, 269 arbres de 11 essences différentes ont été plantés : différentes essences de chênes (chêne chevelu, chêne pubescent, chêne sessile, chêne vert) ainsi que des alisiers, des mûriers, des tilleuls, des cormiers et des aulnes.
Depuis la plantation et l’installation du paillage et des protections électriques, les vaches laitières pâturent les parcelles.
Un an après la plantation, le taux de survie des arbres est de 95%. Les principales causes de mortalité sont les fortes chaleurs enregistrées au cours de l’été 2020 et la mauvaise adaptation des chênes pubescents. En pépinière, les plants de cette essence étaient plus développés que prévu et le chevelu racinaire a été endommagé pendant la mise en terre. La reprise des plants s’est avérée difficile et ces chênes ont été plus vulnérables face aux aléas climatiques.
De nouveaux arbres ont donc été plantés au courant de l’hiver 2020-2021 pour remplacer les plants qui ont accusé un retard de développement.
Les autres arbres poussent et se développent bien. D’ici une dizaine d’année, les arbres seront bien développés et apporteront de l’ombre aux animaux, hébergeront la faune, protégeront l’herbe des pâturages des coups de chaleur et le paysage aura un nouveau visage.
D’ici là, un suivi attentif des arbres sera réalisé chaque année pendant les 3 prochaines années. Ce suivi fera l’objet d’un prochain article. Cette période des 3 ans est la période la plus difficile qui conditionne la survie et le bon développement des arbres.
Maintenant que Loïc et Jean-Philippe ont terminé leur transition vers l’agriculture biologique, ils se tournent vers de nouveaux projets et pourquoi pas vers de nouvelles plantations d’arbres au cours des prochaines années ? En tout cas, ils sont convaincus par cette première expérience et la nécessité d’introduire des arbres au sein de leur ferme ! C’est activement qu’ils participent à un groupe de réflexion d’agriculteurs qui s’appelle « agir pour le climat » visant à encourager ces initiatives durables bénéfiques pour l’agriculteur et la société.